Capitale du Tarn, elle rivalise avec Castres. Depuis l'ouverture de la rocade, Albi se situe à moins d'une heure de Toulouse.
D'abord un peu d'histoire :Albi
Le site d’Albi fut occupé dès l’Age du Fer (V° s av JC), par des Celtes. Au III° s., ce sont les Ruthènes, celtes aussi, qui occupent les territoires correspondant aujourd’hui a une grande partie du Tarn et de l’Aveyron (Rodez vient de la déformation de ce nom). Le site est favorable : une rivière : le Tarn, et un escarpement calcaire qui défend naturellement l’accès.
Le nom même d’Albi dériverait de là, soit d’Alba, blanc, la couleur du calcaire, soit Alp, mot celte signifiant escarpement (les Alpes)…
La ville est dès le 1er s. avant J.-C. sous administration romaine (Civitas Albigensium), mais c’est une modeste cité. D’ailleurs aucun vestige gallo-romain n’ont été découverts.
Au Moyen-Âge, la ville est un des fiefs des Trencavel, Vicomtes d’Albi, Carcassonne et le Razès, les plus puissants vassaux des comtes de Toulouse. La ville est fortifiée mais peu étendue.
Les 12° et 13° siècles voient le catharisme s’implanter dans nos contrées occitanes. La croisade contre ces hérétiques prendra d’ailleurs le nom de « Croisade contre les Albigeois », les « bonshommes » étant particulièrement actifs dans le Tarn et le Lauragais (conciles cathares de Lombers et de Saint-Félix). A ce propos, a-t’on déjà entendu parler de la croisade contre les audois ?... Le plus important bûcher du catharisme eut lieu à Lavaur (400 personnes sur le bûcher).
Du Moyen-Age il reste à voir à Albi de nombreuses maisons à colombages, l’Eglise et le cloître Saint-Salvy, le Pont Vieux (11° s.)… le Vieil Alby présente un des plus importants secteurs sauvegardés de France et il est agréable de se perdre dans le dédale des rues et ruelles rouges à la lumière changeante…
Albi est surtout connu pour sa cathédrale de brique, Sainte-Cécile, édifiée au 13° s. par l’évêque Bernard de Castanet pour asseoir la victoire de la foi catholique sur l’Hérésie Cathare. Les travaux se poursuivirent jusqu’au 16° s. avec notamment la décoration intérieure, splendeur renaissance contrastant fortement avec l’extérieur sobre et austère, quasi militaire, de cette forteresse de la foi.
On y trouve notamment un magnifique Jubé, véritable dentelle de pierre, le plus grand Jugement Dernier de France, magnifique, et des voûtes entièrement peintes par des artistes italiens sur un fond de bleu pour le moins céleste. Toutes les descriptions du monde ne sauraient remplacer une visite, aussi je vous invite fortement à vous y rendre si ce n’est déjà fait !
À un jet de pierre de là, se trouve le Palais de la Berbie, l’ancien Palais épiscopal, avec ses jardins à la française, qui abritent la collection des œuvres du peintre Toulouse-Lautrec, enfant du Pays.
Un peu plus loin le Musée Lapérouse, le célèbre navigateur étant lui aussi natif d’Albi, retrace son voyage ainsi que les résultats des différentes expéditions à Vanikoro, où a été formellement localisé le lieu du naufrage des frégates l’Astrolabe et la Boussole.
La culture du pastel dans le triangle d’or Toulouse- Albi – Carcassonne a laissé à Albi quelques très beaux hôtels particuliers de la Renaissance, comme l’Hôtel Reynès, que vous pourrez découvrir en flânant dans les rues… ou avec :une guide interprète régionale !
A la prospérité succèdent les Guerres de Religion, et Albi s’affirme toujours en tant que citadelle de la Foi Catholique, tandis que Castres son éternelle rivale embrasse avec fougue le Protestantisme. Cependant le visage d’Albi n’évolue guère jusqu’à l’ère industrielle.
A noter encore au rang des « grands hommes » que Georges Pompidou a fait ses études à Albi, et que Jean-Jaurès y a enseigné. Il y aussi pris des engagements politiques forts, que ce soit pour la VOA (Verrerie Ouvrière d’Albi) ou tout près de là pour les mineurs de Carmaux…
Sur le plan économique, Albi attire les étudiants avec son Université Jean-François Champollion et l’Ecole des Mines. La présence des laboratoires Fabre se fait également sentir, comme dans toute la région.
Albi est la préfecture du Tarn depuis 1797 (avant, c’était Castres, mais celle-ci fut accusée de « tiédeur » par les révolutionnaires qui la rétrogradèrent au rang de sous-préfecture…). A ce titre on y trouve une grande concentration administrative.
Au niveau du tourisme la ville met bien sûr en avant son centre ancien avec les joyaux que sont la Cathédrale et le Palais de la Berbie – Musée Toulouse Lautrec. Les places de la Cathédrale et du Vigan ont été remaniées récemment, afin de rendre le centre ville plus agréable aux touristes ainsi qu’aux habitants !
source :Bérangère DETOLSAN, guide interpréte régionale
Le Tarn en quelques chiffres :Le Tarn en chiffres : LE TARN EN QUELQUES MOTS
Par sa superficie comme par sa population, le Tarn est le deuxième département de la région Midi-Pyrénées (derrière la Haute-Garonne et sa métropole Toulousaine). Son territoire s'étend sur 5 751 km2 des confins du Massif Central, aux plateaux du Ségala, à la Montagne Noire et aux Monts de Lacaune, offrant ainsi des paysages très diversifiés.
Entre 1990 et 1999, la population du Tarn a peu varié. Ce maintien du nombre d'habitants autour de 343 400 est le résultat d'un équilibre entre le dynamisme démographique de l'Ouest du département (installation de populations extérieures) et le dépeuplement persistant de l'Est et d'un certain nombre de centres urbains (Mazamet - Aussillon - Graulhet et Carmaux). Les dernières données provisoires du recensement mené progressivement sur 5 ans jusqu'en 2008, montrent déjà une évolution positive de 1,5% par rapport à 1999. Dans le Tarn, un habitant sur deux habite dans un centre urbain où il trouve une grande variété de commerces et de services. Mais l'accès aux équipements est beaucoup plus difficile pour les habitants des communes rurales de l'Est du département. Dans ces zones enclavées, le chef-lieu de canton conserve un rôle d'animation locale. Centrée autour des deux pôles d'activités d'Albi/Carmaux et Castres/Mazamet, l'industrie Tarnaise est composée d'un tissu de PME/PMI très diversifié. On y retrouve des filières comme le textile, la cosmétologie/pharmacie, l'agroalimentaire, la mécanique, la métallurgie, le cuir, le verre, le bois, les vins de Gaillac et le granit du Sidobre. L'agriculture reste une activité importante, bien qu'elle soit peu intensive. L'élevage, diversifié, domine dans les hautes terres en marge du Massif Central, alors qu'il est associé à la céréaliculture dans l'Albigeois et le Ségala. Le vignoble s'étend autour de Gaillac et des vergers occupent la vallée du Tarn.
Le tourisme, autre activité importante du département, repose à la fois sur un riche patrimoine culturel (châteaux, villages fortifiés, cathédrale, jacquemart, musées…) et sur une panoplie de paysages superbes tels que les gorges et le Parc naturel régional du Haut-Languedoc. Les acteurs du tourisme s'y sont fortement développés et échangent leur savoir faire dans les groupements professionnels tels que " Réactour " ou des Clubs Hôteliers. A moins d'une heure de la métropole toulousaine et de son potentiel scientifique, sur l'axe autoroutier Toulouse/Lyon, le Tarn s'ouvre aujourd'hui au futur non seulement par le désenclavement routier, mais aussi en se dotant d'outils nouveaux tels que : l'implantation à ALBI d'une école d'ingénieurs des Mines et d'un pôle universitaire pluridisciplinaire ; l'installation à CASTRES d'un IUT Chimie, en liaison avec le moteur économique départemental qu'est l'industrie pharmaceutique du Laboratoire Fabre. Parvenant ainsi à trouver un équilibre entre une certaine qualité de vie et un tissu économique qui s'adapte aux évolutions de l'environnement, le Tarn demeure un département dans lequel il fait bon créer et développer son entreprise.
Structures d'accueil de l'Albigeois :http://www.mairie-albi.fr/ville/economie/accueil.htmlLe site de la mairie :http://www.mairie-albi.fr/decouvrir_albi/histoire/traditions.htmlLe Tarn, économie et démographie :Pays de l’Albigeois et des Bastides
Une attractivité récente et à soutenir
Couvrant l’agglomération d’Albi et le nord-est rural du Tarn, le Pays de l’Albigeois et des
Bastides est devenu attractif entre 1999 et 2006. Pérenniser l’arrivée de nouveaux habitants,
grâce au développement économique, constitue un enjeu vital pour l’avenir d’un Pays âgé. La
page industrielle du bassin de Carmaux étant tournée, l’économie est aujourd’hui orientée vers
les besoins de la population résidante. Les disparités qui affectent le rural et les échanges
nourris de l’Albigeois avec les territoires voisins appellent aussi des solidarités et des
coopérations.
Le Pays de l’Albigeois et des Bastides, qui recouvre la communauté d’agglomération (CA) de l’Albigeois
et neuf communautés de communes (CC), compte 134 000 habitants, soit plus du tiers de la population
du Tarn. La seule CA de l’Albigeois regroupe 79 000 habitants.
Une attractivité résidentielle récente
Entre 1999 et 2006, après 30 ans d’une relative stabilité démographique, le Pays a gagné 7 500
habitants, soit 0,8 % de plus par an, uniquement grâce à l’arrivée de nouveaux résidants. Si ce
renouveau démographique s’appuie sur le dynamisme de la CA de l’Albigeois, la croissance gagne aussi
la partie rurale du Pays. Les nouveaux arrivants proviennent majoritairement de Midi-Pyrénées (46%).
La partie rurale du Pays, notamment la couronne périurbaine d’Albi, bénéficie d’apports migratoires en
provenance de la CA. L’arrivée de ménages avec enfants atténue le déficit de population très jeune
(moins de 14 ans), tant dans l’agglomération que dans la partie rurale. Le déficit de jeunes de 20 à 29
ans dans la CA de l’Albigeois se creuse légèrement malgré l’attrait du pôle universitaire. Aux grands
âges, le Pays attire un peu moins de retraités que le reste de la région hors aire urbaine de Toulouse.
Le Pays attire parce qu’il a des atouts. L’accès à une gamme complète d’équipements de niveau
supérieur est facilité par la présence d’Albi. L’accroissement du nombre de résidences principales dans
la communauté d’agglomération a accompagné la poussée démographique.
Une attractivité vitale
Renforcer et pérenniser l’attractivité du territoire constitue un enjeu pour le Pays : sans nouveaux
arrivants, le Pays perdrait des habitants. Le solde naturel est en effet durablement négatif. La population
est plus âgée que dans des territoires comparables. Dans la partie rurale, 32 % de la population a plus
de 60 ans en 2006 (contre 28 % dans l’espace rural régional), dans la CA de l’Albigeois, cette proportion
est de 27 % (contre 23 % dans des CA comparables).
Dans la partie rurale, si toutes les CC du Pays gagnent des habitants entre 1999 et 2006, il s’agit d’un
phénomène récent, faisant suite à un déclin démographique continu pour beaucoup d’entre elles. L’enjeu
pour l’avenir est de limiter des pertes inéluctables de population.
A l’échelle de l’ensemble du Pays, favoriser le développement économique est essentiel pour consolider
son attractivité : en effet, près d’un quart des nouveaux habitants travaillent en dehors du Pays. Le parc
de logements mériterait aussi d’être diversifié. Le parc locatif HLM est peu développé dans la CA et,
dans la partie rurale, reste concentré dans le Carmausin.
Une économie au service de la population
L’économie du Pays est avant tout tournée vers sa population résidante. Ainsi, le Pays s’expose peu à la
concurrence externe. Les métiers de la santé et de l’action sociale, de la gestion, de l’administration
publique y sont particulièrement représentés. Les emplois publics sont nombreux, mais l’emploi privé est
aussi très présent. L’emploi progresse grâce à la vitalité du secteur tertiaire de la CA de l’Albigeois. Suite
à la fermeture du bassin minier de Carmaux, le secteur industriel est réduit (12% des emplois). Le tissu
productif est essentiellement constitué de PME, particulièrement de très petites entreprises (moins de 20
salariés). Dans la partie rurale, le nombre d’établissements employeurs tend à se réduire dans l’industrie
et le commerce. Les associations emploient 20 % des salariés de cette partie du territoire.
Un dynamisme économique à soutenir
Le renforcement des activités industrielles et de recherche constitue sans doute une marge de
développement pour le Pays et permettrait de réduire l’évasion de jeunes diplômés. L’absence actuelle
de filière de production peut aussi amener les acteurs locaux à rechercher davantage de synergies avec
des territoires voisins.
Les services aux personnes âgées sont appelés à poursuivre leur développement, en réponse au
vieillissement de la population. En 2030, 36 % de la population sera âgée de plus de 60 ans. Les plus de
75 ans, plus exposés à des problèmes de dépendance, seront aussi plus nombreux (16 %).
D’autres pistes de développement concernent plus spécifiquement la partie rurale. Son niveau
d’équipement est moindre que dans l’espace rural régional. Le tourisme apparaît aussi sous-exploité
dans ce territoire, pourtant riche de son patrimoine bâti et de ses paysages. Ne constituant pas
forcément une destination touristique en tant que telle, le Pays a tout à gagner à développer des
complémentarités avec d’autres territoires.
Un renouvellement de la population active à anticiper
Le vieillissement des actifs mérite d’être anticipé. Il touche en effet déjà des secteurs dont le poids est
important dans le territoire (administration, éducation, santé et action sociale). Tenter de réduire le
chômage dans la partie rurale constitue un autre enjeu, de même qu’attirer et retenir les populations
qualifiées au sein du Pays.
Des solidarités et des coopérations à développer
Le dynamisme démographique et, plus encore, le développement économique irriguent moins la partie
rurale du Pays. Certaines zones cumulent des handicaps. Dans les Causses Nord-Ouest, le Pays
Cordais, le Montredonnais, les Monts d’Alban, la CC Val 81 et le Carmausin, les revenus des ménages
sont plus faibles qu’ailleurs. Pour certains de ces territoires, s’ajoute un taux de chômage élevé, voire
une plus mauvaise desserte en équipements. La dynamisation de l’espace rural et la résorption des
disparités géographiques les plus criantes passent par le renforcement d’au moins un bourg d’équilibre,
en complément de ceux de Cordes et Réalmont et du pôle d’emploi de Carmaux.
L’organisation des transports nécessite une réflexion qui doit englober la zone d’influence de
l’agglomération d’Albi, qui s’étend jusqu’à Réalmont, Valence-d’Albigeois, Carmaux et Gaillac. Les
échanges domicile-travail intenses que le Pays entretient avec le Gaillacois, la CA de Castres-Mazamet
et le Grand Toulouse, et qui pourraient s’accroître à l’avenir avec Rodez, imposent le développement de
coopérations avec ces territoires.
Ca va là ? j'ai été assez complet ?
Jeu 25 Mar - 15:12
