Au moyen-Age, on ne désigne pas les chevaux par leur race, mais par leur utilisation, leur fonction. Si un cheval change d'utilisation au cours de sa vie, il change aussi de désignation.
On distingue ainsi:
- Le destrier et le coursier, de taille imposante, sont des chevaux de guerre:
- Le destrier est vif et intelligent, obéissant, faisant corps avec son maître lors des combats, et lui étant trés attaché. C'est un cheval qui devient rare à la fin du XIIIème siècle, et les grands seigneurs qui en possèdent encore les gardent précieusement pour les tournois, ne les exposant plus sur les champs de bataille.
- Le coursier est puissant et rapide, mais il s'emballe facilement et peut être méchant. Il accompagne la chevalerie française dans tous ses échecs militaires de la Guerre de Cent Ans.
- Le palefroi est un beau cheval de parade. Lors des cérémonie où les princes se déplacent en cortège, les palefrois sont de la fête. Richement vêtus, ils éblouissent la foule par la richesse de leur caparaçon. Philippe le Bel possédait des palefrois blancs qu'il montait lorsqu'il faisait son entrée dans une ville. Trés rares, ces chevaux étaient le symbole de la royauté.
- La haquenée est la monture des femmes, des religieux et des enfants. Son nom vient d'un village anglais, Hackeney, où l'on dressait ces chevaux à aller l'amble, c'est à dire à marcher en levant en même temps les deux jambes du même côté (comme le chameau ou la girafe), démarche qui procure au voyageur un confort exceptionnel.
- Le roncin est un cheval à tout faire, résistant et courageux. Tirer un chariot, accompagner un écuyer sur le champ de bataille, on peut tout lui demander et on ne le ménage guère, car il est plein d'ardeur au travail. Il en existe de toutes les tailles.
- Le sommier est le cheval de charge, une bête de somme, le cheval des marchands. Il n'a guère de prestige, mais est trés résistant.